
14 Nov Guts of Darkness
Note:
Certes, j’aurais pu me servir du prétexte d’Halloween la semaine dernière, quoi de mieux pour discuter de ce qui touche aux histoires d’horreur et de monstres, mais ce serait à mon avis diminuer la portée réelle de cet album. Les Scarlet and the Spooky Spiders ne sauraient être réduits à de simples meneurs du Cirque des Epouvantes même s’ils maîtrisent le sujet à fond; ce sont surtout des musiciens talentueux et des bosseurs forcenés, de ceux qui ont appris leurs gammes sur scène. On devine au packaging soigné que l’objet est de qualité. Tout ce qui brille n’est pas or mais dans le cas présent, si. ‘Weird creatures’ est probablement le meilleur essai du groupe, en terme d’écriture mais également de production.
Les Terrifiantes Araignées ont toujours clamé un éventail d’influences assez large et cela se sent plus que jamais. Si le point de départ reste le punk (qu’il soit rock, garage ou horror), certaines chansons osent des incursions dans une forme de glam sombre (oui, je sais, ça sonne contradictoire sémantiquement) telles que ‘Horror play’ ou ‘Loaded gun’ (presque goth’n’roll même).
En clair, le groupe élargit sa technique de jeu notamment dans la manière de tourner ses riffs et d’agencer sa rythmique sans trahir son identité de base. Scarlet Spider (appelez-le Baron Samedi) se révèle au top niveau chant, sa diction très fluide colle à merveille à la musique, s’y coule tout en la menant de timbre de maître.
Le judicieux mixage permet une efficacité maximum dans le dynamisme des titres tout en permettant aux assoiffés d’hémoglobine de jouir de chaque instrument. Pas de temps mort ni d’ennui, des accords orientaux-punk de ‘20th century radio’ à la magistrale reprise deathrock du ‘Scream’ des Misfits sans oublier le glam goth de ‘Loaded gun’ ou le garage tonique de ‘To the beach’, l’adrénaline ne décroît pas; Scarlet and the Spooky Spiders parviennent à conjuguer les écoles punk américaines et britanniques tout en corsant le son avec une touche glam gothique classieuse.
Voilà longtemps qu’on avait plus mis la main sur un disque aussi fort dans un style qui s’enlise depuis trop longtemps…Comme quoi, ça vaut toujours la peine de creuser plus profondément dans la terre du cimetière. (samedi 8 novembre 2014)
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